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23 février 2015 1 23 /02 /février /2015 08:48

 

Entre 2007 et 2013

125 000 tonnes de déchets de plâtre

ont été enterrés

dans la décharge Veolia de Claye-Souilly,

plutôt que d’être recyclés.

 

 

En effet actuellement le plâtre recyclé provient en majorité des rebuts des usines de fabrication de plâtre.

 

Pour le reste la filière de recyclage des déchets provenant de chantier de démolition ne semble pas se mettre en place dans ce pays en particulier à cause « des élites » qui dirigent ce pays et n’ont pas interdit la mise en décharge des déchets de plâtre comme au Canada.

 

Et puis surtout cela arrange bien les industriels pour qui le coût de l’extraction est inférieur à celui du recyclage de ces déchets.

 

Si nos « élites » étaient moins à l’écoute des carriers, on ne rongerait pas jusqu’à l’os le sous-sol de la Seine et Marne en détruisant nos espaces agricoles, nos forêts et nos bois.

 

Mais que pèsent les populations des villages ruraux face aux multinationales ?

 

Et puis comme le disait récemment une élue PS de ce département :

« ….l’actualité récente nous a montré que Ségolène Royal n’aime pas se fâcher avec les entreprises… » (1)

 

N’attendons pas que dans ces conditions la situation s’améliore.

 

(1) Le Parisien 77 18/11/2014 page II

 

 

 

Paru sur le site RECOVERING :

 

Le plâtre - Valorisation et recyclage

 

La valorisation potentielle est à chercher principalement dans les applications courantes. Pour le plâtre il n’existe que 3 applications importantes, l’agriculture, la fabrication du ciment et de manière dominante la fabrication des plaques, carreaux et enduits à base de plâtre…….

 

Le recyclage des déchets de plâtre est une voie qui est utilisée depuis longtemps dans certain pays comme le Canada, qui ont interdit le stockage des déchets de plâtre dans les centres d’enfouissement pour éviter les nuisances olfactives. En Europe, le Danemark a anticipé la transposition des directives permettant à une société locale de développer une technologie de recyclage mobile. On peut qualifier deux types d’ateliers de recyclage :

 

La quasi totalité des usines françaises de fabrication de plaques de plâtre est équipée d’atelier de recyclage interne. Les producteurs de plaques confrontés à des problèmes d’exutoires locaux et/ou souhaitant s’affranchir de la dépendance des grands groupes gérant les ISDND ont anticipé la réglementation et recyclent leurs rebuts dans la fabrication de leurs plaques depuis le début des années 90 pour certains. Ces rebuts peuvent représenter jusqu’à 4% de la production qui varie entre 250000 et 450000 tonnes/an/usine.

La technologie utilisée est, pour certains ateliers, relativement rudimentaire mais cela ne veut pas dire qu’elle n’est pas suffisante, les broyeurs des usines en aval pouvant s’occuper de préparer la matière après qu’elle ait été mélangée au gypse naturel. En première étape, on introduit, via une trémie, les déchets dans un broyeur à vis sans fin qui écrase la matière. Un second broyeur, la plupart du temps à couteaux, broie plus finement la matière. On passe ensuite dans un tamis qui écarte les gros morceaux de carton résiduaire. Cette dernière étape peut être suivie ou remplacée par un surbroyeur qui garantit l’homogénéité du recyclat.

Externaliser l'activité de recyclage est possible aujourd'hui. En Europe quatre entreprises proposent à présent leurs services. Pour la plupart la technologie utilisée bien que brevetée n'est pas très complexe et relève des techniques minéralogiques classiques. Une véritable innovation vient cependant d'être réalisée par NANTET LOCABENNES (groupe SERFIM) qui a mis au point un procédé très innovant capable de traiter les fractions les plus difficiles à savoir les complexes de doublages. L'externalisation se justifie pleinement dans ce dernier cas puisque les déchets non recyclables (PSE, laines minérales... )induiraient trop de nuisances et une logistique trop complexe à mettre en oeuvre dans les usines de fabrication de plaques de plâtre.


 

La qualité demandée est très stricte car les principaux ateliers de recyclage possèdent une technologie adaptée aux rebuts de fabrication et non aux déchets de chantiers. Le cahier des charges est donc élaboré pour obtenir une qualité proche des rebuts de fabrication.

Deux choses importantes sont à retenir. Les complexes de doublages, plaque + laine de verre ou polystyrène expansé ne pouvaient pas être traités jusqu'à récemment. Un procédé a été mis au point par la société NANTET LOCABENNES, basée à Francin (73), et une première unité de traitement est en fonction proche de Chambéry. Cela constitue une avancée importante puisque les complexes représentent tout-de-même près de 20% des volumes de plaques mis sur le marché.

 

Les plaques ou carreaux hydrofuges posent d’énormes problèmes au recyclage, surtout lorsque l’agent hydrofugeant utilisé est le silicone. Après cuisson celui-ci a la propriété de casser les mousses introduites pour réguler la densité des plaques. La conséquence d'une trop forte présence est la production de produits non conformes qui devront être recyclés.

Il est à noter que la séparation du carton est impérative si le taux de recyclat passe un certain seuil. Dans ce cadre, les plaques dont le carton a été mélangé avec le gypse (spécifité d'un seul fabricant en Europe) ne sont pas recyclables sur les ateliers de recyclage existants en France.

En fonction de la technologie, la qualité du recyclat est plus ou moins proche de celle du gypse naturel. Il subsiste un pourcentage de carton qui doit rester inférieur aux normes fixées par chaque usine pour ne pas dégrader la production. Le carton peut, en fonction de ses caractéristiques, être recyclé dans du papier ou éventuellement être composté.

http://www.recovering.fr/index.php?id=29

 

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